La Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul a été fondée en 1633, en France, par Saint-Vincent-de-Paul et Sainte-Louise de Marillac, pour servir les pauvres. Actuellement, la société est présente sur cinq continents, dans 96 pays. Il y a plus de 12 300 sœurs dans le monde, travaillant dans 1 516 communautés. Au Brésil, il y a 972 sœurs et 153 dans la province de Rio de Janeiro.  

Attentives aux appels de Dieu et aux besoins actuels, les Filles de la Charité travaillent dans les centres de la petite enfance, les écoles, les maisons de retraite, les communautés et les hôpitaux, dans des projets qui servent les enfants défavorisés, les personnes handicapées, les personnes âgées et les réfugiés.

Historique

Le 17e siècle, en France, apparaît dans l’histoire comme le siècle des pauvres.  D’innombrables guerres ont décimé les jeunes forces de la société, dévasté les champs, multiplié les affamés, les invalides et les mendiants.  Les dirigeants n’ont pas pris de mesures pour résoudre les guerres et leurs problèmes. Ils se préoccupaient de renforcer le pouvoir central et, pour cela, éliminaient ceux qui semblaient offrir des obstacles, harcelaient les pays voisins et massacraient le peuple avec des impôts.  

Dans ce contexte de misère et de douleur, en 1617, le Père Vincent-de-Paul fonde les Confréries de la Charité, pour alléger la souffrance des pauvres. Dieu l’a exhorté à donner une réponse concrète à la situation misérable du peuple. Les confréries se développent rapidement dans toute la France.

En 1625, le Père Vincent de Paul fonde la Congrégation missionnaire pour former des missionnaires destinés avant tout à évangéliser les gens de la campagne. C’est à cette occasion qu’il rencontre Louise de Marillac, veuve et aristocrate qui l’aidera dans le travail avec les confréries.

Les confréries étaient, en grande partie, formées à l’origine par des dames de la noblesse, qui étaient souvent empêchées par leurs maris d’aider personnellement les pauvres et, par conséquent, ont été remplacées par leurs femmes de chambre.  Celles-ci, à leur tour, tout en accomplissant le travail auquel elles étaient destinées, n’ont pas apporté aux pauvres l’attention et l’affection dont ils avaient besoin.  La charité devait être organisée.

Dans ce scénario, la jeune paysanne Marguerite Naseau apparaît. Elle se présente au Père Vincent et propose de faire le travail le plus humble que les dames des confréries n’ont pas entrepris avec les pauvres. Avec un grand amour évangélique, elle est devenue la servante des plus abandonnés. Au fur et à mesure que le service de Marguerite augmentait, d’autres jeunes femmes de divers horizons et de différents endroits en France la suivirent. Le Père Vincent de Paul les confie ensuite à Louise de Marillac pour les instruire. 

Le 29 novembre 1633, Louise de Marillac reçut chez elle le premier groupe de quatre jeunes, à qui elle enseigna à approfondir la foi et l’union avec Dieu, à vivre dans une communauté de vie fraternelle et à servir le Christ dans les pauvres avec humilité et douceur. Là sont apparues les premières Filles de la Charité.

C’était une nouveauté pour l’époque, car jusque-là il n’y avait que la vie consacrée en cloître. Dès lors, les sœurs ont commencé à vivre parmi les gens, se rendant au domicile des pauvres pour soigner les malades. Elles s’occupaient des malades dans les hôpitaux, de l’éducation des jeunes femmes, des enfants abandonnés, des galériens, des soldats blessés, des réfugiés, des fous, des personnes âgées et tant d’autres. 

Au fil du temps, animée par un grand idéal missionnaire, la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul franchit les frontières de la France et entreprit des fronts missionnaires dans d’autres pays.